Entreprises : les 6 enjeux de la gestion des déchets
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Entreprises : les 6 enjeux de la gestion des déchets

Les entreprises prêtent généralement peu d’attention aux déchets qu’elles génèrent, et se préoccupent à peine de leur gestion. A tort ! A l’heure actuelle, une entreprise a au moins 6 « bonnes raisons » de s’intéresser au sujet et de mieux gérer ses déchets :

C’est le plus évident. La réduction, le tri et le recyclage des déchets se justifient d’abord d’un point de vue environnemental :

  • Réduction des déchets : Le meilleur déchet est celui que l’on ne génère pas : si l’on évite d’acheter un produit dont on n’a pas besoin, ou si l’on retarde au maximum la fin de vie du produit (en le réparant par exemple), alors on évite tous les impacts environnementaux associés à la fabrication d’un produit neuf ;
  • Tri et recyclage des déchets : Le tri des déchets permet leur recyclage, qui présente de multiples bénéfices environnementaux ; par exemple, la fabrication du papier recyclé demande de 2 à 5 fois moins d’énergie et 3 fois moins d’eau que la fabrication d’un papier à base de fibres vierges.

Les obligations réglementaires relatives aux déchets sont de plus en plus nombreuses. Pour simplifier, on peut dire qu’elles concernent soit des flux de déchets recyclables (papiers-cartons, plastiques, bois, métaux, verre , biodéchets, etc.), soit des flux de déchets particulièrement nocifs pour l’homme ou l’environnement (déchets dangereux, déchets d’activité de soin à risque infectieux, etc.). Aujourd’hui, les obligations réglementaires se renforcent et se complètent, dans le sens :

  • D’une collecte séparée de davantage de flux, permettant une meilleure valorisation des déchets ;
  • D’un reporting plus exigeant, permettant une meilleure traçabilité des déchets.

L’enjeu de réputation ne concerne pas seulement les plus grandes entreprises, tenues à un reporting extra-financier et désireuses de publier un « indicateur déchets », ou bien les entreprises à forte résonnance médiatique, qui risquent les attaques d’ONG militantes et de journalistes d’investigation. La réputation est peut-être avant tout une affaire d’ancrage local de l’entreprise, et les déchets un « prétexte » pour créer des liens avec d’autres acteurs locaux. Toute entreprise peut par exemple :

  • Donner certains déchets à des associations qui les reprennent (bouchons en plastique, vêtements, etc.) ou qui leur donnent une seconde vie (mobilier, équipements électriques et électroniques, etc.) ;
  • Recourir à des entreprises adaptées, appartenant à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), pour la collecte de certains déchets comme les papiers ;
  • Valoriser sur site leurs déchets organiques, en mettant en place un compost dont le produit sera réutilisé localement, comme le font déjà de nombreux établissements scolaires ;
  • S’inscrire dans des démarches territoriales portées par les pouvoirs publics locaux, comme les territoires « Zéro Déchet Zéro Gaspillage », et bien d’autres.

Il est possible de maîtriser, voire de faire baisser le coût de la gestion des déchets :

  • En luttant contre le gaspillage : En effet, « jeter moins » signifie souvent « acheter moins », et c’est pourquoi une réflexion sur ses déchets aboutit logiquement à une optimisation de ses achats ;
  • En triant certains flux de déchets pour lesquels la collecte est gratuite : C’est le cas des huiles alimentaires usagées par exemple, ou de la ferraille (dont la collecte peut même être rémunérée). A noter que pour certains déchets couverts par la Responsabilité Elargie du Producteur (REP), la collecte est également gratuite à partir d’un certain seuil ;

Dans de nombreuses entreprises, la gestion des déchets est vécue comme une corvée, notamment par le prestataire de ménage ou la personne chargée de « sortir les poubelles ». Il y a donc un besoin d’organiser au sein de l’entreprise un circuit efficace des déchets : placer les poubelles de tri au bon endroit, limiter voire supprimer les poubelles individuelles, aménager correctement le local poubelles, etc. Ainsi les personnes concernées pourront gagner du temps et améliorer leurs conditions de travail.

De plus, pour le cas particulier des entreprises multi-sites, l’enjeu est de mettre en place un reporting efficace permettant de comparer les établissements entre eux et tirer vers le haut l’ensemble du groupe. L’objectif est de détecter les établissements aux performances « aberrantes », au sens statistique du terme, en termes de volumes de déchets ou de coûts de collecte.

Le premier groupe de personnes concerné par la politique déchets d’une entreprise est le groupe des salariés : d’après le dernier baromètre EkoDev publié en 2017, ils sont 70 % à souhaiter s’engager davantage dans la démarche RSE de leur entreprise. Sur le sujet déchets en particulier :

  • Le minimum requis est de trier « comme à la maison » : la plupart des collaborateurs d’une entreprise ne comprennent pas que le tri sur leur lieu de travail ne soit pas au moins équivalent au tri qu’ils font chez eux ;
  • Tout entreprise peut facilement aller au-delà, en réduisant certains flux de déchets prioritaires (comme les biodéchets, les emballages, le papier, etc.) et en organisant la collecte de certains flux ponctuels (comme les piles, les ampoules, les petits équipements électriques et électroniques, les jouets, etc.) : alors le tri est un service rendu par l’entreprise à ses salariés.

De plus, l’entreprise peut grâce aux déchets impliquer ses parties prenantes externes, à commencer par :

  • Ses fournisseurs : pour eux la priorité est de livrer moins d’emballages, et de proposer une solution de reprise des produits en fin de vie ;
  • Ses clients : une « démarche zéro déchet » peut devenir un argument de vente et attirer une clientèle plus jeune dans les hôtels, restaurants, magasins, etc.
  • Ses voisins : ils ont souvent les mêmes déchets et peuvent être intéressés par une mutualisation de la collecte.

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